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Construction d’une extension : combien ça coûte ?

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Construction d’une extension : combien ça coûte ?

Astuces et Conseils
Publié le 21/07/2022 - Mis à jour le 27/09/2022

Lorsque les mètres carrés viennent à manquer, une extension peut représenter la bonne solution. En plus de vous apporter de l’espace et du confort, ces travaux de rénovation augmenteront de la valeur de votre bien et permettront une meilleure estimation immobilière dans le cadre d’une éventuelle revente. Alors que choisir : pièce supplémentaire, véranda, surélévation de toiture ou annexe séparée ? Vous avez finalement l’embarras du choix, mais il faut parfois y mettre le prix. Ce qu’on doit savoir pour faire son budget.

Avant toutes choses, quelques rappels sur la réglementation

La réalisation d’une extension peut aussi entrer dans le cadre d’une rénovation de son logement, il faut donc veillez à suivre certains conseils avant de se lancer. L’un d’entre eux est de connaitre l’essentiel de la réglementation pour ne pas se retrouver bloqué dans son projet et ne pas avoir de surprise. La question se résume ainsi : faut-il un permis de construire ou une déclaration préalable ?

Le permis de construire  

Si la zone dans laquelle vous résidez est régie par un plan local d’urbanisme (PLU), le permis de construire s’impose dans certains cas.   

 Une demande doit donc être déposée en mairie : 

  • si les travaux visent à adjoindre une surface de plancher (ou emprise au sol) supérieure à 40 m² ; 
  • si l’ajout d’une surface de plancher comprise entre 20 et 40 m2 porte in fine la surface totale de la construction (maison et extension) à 150 m².   

A noter : vous devrez vous adjoindre les services d’un architecte pour préparer le dossier et déposer la demande de permis de construire auprès des services d’urbanisme.

La déclaration préalable

Pour de plus petits projets, une déclaration préalable suffit. 

Elle concerne, entre autres : 

  • la construction d’un bâtiment neuf dont la surface de plancher ou l’emprise au sol est comprise entre 5 et 20 m2 ;
  • l’agrandissement de 20 m² maximum d’une construction existante, si le terrain se trouve en dehors de la zone urbaine du PLU ou dans une commune non couverte par un PLU ;
  • l’agrandissement de 40 m² maximum si le terrain est en zone urbaine.

En dessous de 5 m² et si on ne bouleverse en rien l’aspect extérieur de la maison, il n’existe pas d’obligation particulière.  

Les différents types d’extensions

Les types d’extensions sont très variés.

L’extension latérale et l’annexe séparée

C’est la création d’un espace supplémentaire qui vient agrandir et modifier la façade en ajoutant du volume, le cas de figure le plus répandu.

C’est le cas de la véranda qui va augmenter le volume d’une pièce existante, comme un salon ou une cuisine, grâce à un espace habitable entièrement vitré, murs et toit.  

Quant à la création d’une dépendance, elle correspond à la construction ex nihilo d’un espace de vie supplémentaire distinct de la maison, sous forme d’annexe séparée.

L’aménagement de l’existant

Cela permet d’augmenter la surface habitable mais sans modifier la surface globale.   

  • Le garage
    Avantage : on crée un espace habitable supplémentaire sans toucher au volume de la maison. 
  • Les combles
    On transforme des combles, la plupart du temps inutilisés et donc perdus, en véritable surface habitable. Cela implique parfois de surélever le toit, de créer des ouvertures ou un accès. 
  • Le sous-sol
    Augmentation de la surface habitable là aussi, sans modifier les volumes d’ensemble. L’excavation et l’aménagement du sous-sol ne modifient pas maison. L’espace créé, en souterrain, consiste souvent à investir la cave ou le sous-sol. 
  • Une mezzanine
    Idem : disposer d’un espace supplémentaire sans modifier la structure et le volume existants. Structure légère et facile à mettre en œuvre.

De réelles disparités de coût

Les prix peuvent grandement varier en fonction du projet bien sûr, mais aussi de la solution que vous allez adopter chaque fois (technique, matériaux…). Quelques exemples.

la véranda

Les prix oscillent entre 400 à 1 800 € au m². Il faudra, selon le degré d’équipement, faire appel à un électricien (tarif horaire moyen, 35 à 45 €), un charpentier (40 à 60 €), un peintre (25 à 40 €)…

Des vérandas en kit existent autour de 2 000 € et jusqu’à 12 000 €. Mais pour du sur-mesure de qualité, par exemple une orangerie de 40 m² style art-déco tout verre et métal, isolée et climatisée, le prix pourra aller de 60 000 à 100 000 € facilement !

L’annexe séparée

S’il s’agit d’un simple cabanon préfabriqué sans eau ni électricité, compter environ 5 000 €. Une dépendance haut de gamme peut atteindre les 12 000 €, voire plus.

L’extension latérale

Compter entre 2 200 et 3 500 €/m². Les travaux consistent en une extension de dalle, la création d’une structure, l’isolation, les cloisons, les ouvertures, l’électricité et la plomberie.

La surélévation

Le budget moyen est de 2 500 à 3 500 €/m². Travaux à prévoir : structure, charpente, plancher, isolation, cloisons, ouvertures, escalier, électricité, plomberie.

L’aménagement du sous-sol

Pour l’aménagement du sous-sol, le budget moyen est compris entre 1 200 et 2 200 €/m² s’il y a des travaux lourds à prévoir lorsque la hauteur sous plafond est insuffisante : creusement, dalle, murs, isolation, cloisons, ouvertures, escalier, électricité, plomberie.

Attention, c’est très spécifique s’il doit y avoir creusement, car il faut au préalable s’assurer des fondations de la maison, surtout si elle est ancienne, s’adjoindre de préférence les services d’un architecte selon l’ampleur du projet, et faire passer un technicien avant tous travaux. Il fera des sondages, et déterminera avec l’architecte à quelle distance des murs il faut creuser et dans quelles conditions. 

S’il s’agit « simplement » d’un aménagement, budget moyen : entre 900 et 1 500 €/m². Travaux à prévoir : isolation, cloisons, ouvertures, escalier, électricité, plomberie.

L’aménagement des combles

Le budget moyen : entre 900 et 1 500 €/m². Travaux à prévoir : isolation, cloisons, ouvertures, escalier, électricité, plomberie.

L’aménagement du garage

Budget moyen : entre 300 et 1 000 €/m². Travaux à prévoir : isolation, cloisons, ouvertures.

La mezzanine

Budget moyen : entre 1 000 et 3 000 €/m². Travaux à prévoir : structure poteau, poutre, plancher, escalier, garde-corps.

Une réelle plus-value

Au final, l’extension fait partie de ces travaux qui forcément vont augmenter la valeur de votre bien. Avec des prix au mètre carré qui s’envolent, qui dit espace habitable supplémentaire dit aussi prix de revente à la hausse. 

L’extension, quelle que soit sa nature, optimise aussi l’espace habitable, comme le fait à sa façon le home staging, et apporte une plus-value à l’habitation dont les potentialités sont parfaitement exploitées. Bien pensée et bien réalisée, elle améliorera l'estimation du bien et sera également perçue par les futurs acheteurs comme un gage de modernité.   

En tout cas, si l’on en croit des chiffres diffusés sur des sites professionnels spécialisés, le « retour sur investissement » (ROI) d’une extension, c’est-à-dire la rentabilité calculée comme le gain de l’investissement moins le coût de l’investissement, le tout divisé par ce coût d’investissement et multiplié par 100 (rassurez-vous c’est facile malgré les apparences) serait assez élevé : 49 % pour une véranda, 53 % pour une salle de bains, 63 % pour une suite parentale, 65 % pour un étage supplémentaire avec suite parentale et salon. Vous pouvez vous donc livrer à vos simulations avant de vous décider…